Le papier d’Arménie

Le papier d’Arménie, qu’est-ce que c’est ?

Le composant principal du papier d’Arménie est le benjoin : c’est la résine du Styrax benzoin, un arbre qui se cultive traditionnellement au Laos. Le benjoin brut est utilisé comme fixateur en parfumerie, pour ses notes balsamiques et vanillées caractéristiques. Il est constitué d’environ 25% d’acide benzoïque, qui lui confèrent également ses propriétés antiseptiques reconnues (on dit qu’il purifie l’air).

Aujourd’hui, le papier d’Arménie s’utilise comme parfum d’intérieur ; il est particulièrement efficace contre les odeurs de cuisine, de fumée de cigarette ou d’animaux. Le principe est simple, on fait brûler (flamme éteinte, comme pour l’encens) une lamelle pliée en accordéon, sur un support résistant à la chaleur. On peut aussi se servir du papier tel quel, pour parfumer les tiroirs et les bibliothèques par exemple.

Le papier d’Arménie se présente sous la forme d’un petit carnet de 12 feuillets, prédécoupés en trois lamelles. Le papier buvard qui le constitue est imprégné d’une solution saline pour retarder sa combustion, et d’un mélange aromatique à base d’alcool et de benjoin, dont la composition exacte reste secrète depuis sa création, an 1885.
C’est à Montrouge, dans la banlieue parisienne, que le papier d’Arménie est fabriqué. En plus de 120 ans d’existence, sa formule reste inchangée.

Les arbres utilisés pour la production du papier sont issus d’une gestion forestière responsable, certifiée par le FSC, un organisme international indépendant. Les composants des différents bains sont des composants naturels. A l’inverse des bombes aérosols, le papier d’Arménie ne contient pas de gaz propulseur, et ne nuit donc pas à la couche d’ozone, et a fortiori, à l’environnement.

Une étude récente portant sur les désodorisants d’intérieurs (UFC Que Choisir, Août 2008) a démontré que la combustion du papier d’Arménie, comme toute combustion, dégage un peu de benzène et de formaldéhyde, des molécules cancérigènes. Mais il convient de préciser que sur les 72 produits testés (parmi lesquels : bougies, lampes berger, encens, aérosols, diffuseurs électriques, huiles essentielles…), le papier d’Arménie est le produit présentant le taux le plus faible. De ce fait, on considère qu’une utilisation normale (une lamelle 3 à 4 fois par semaine, associée à une aération quotidienne d’au moins 10 minutes de l’habitation), ne présente pas de danger pour la santé.

Le papier d’Arménie a un site internet : http://www.papierdarmenie.fr.

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