Shutter Island (1/2)

Ça fait longtemps que je n’avais pas fait une petite fiche de lecture, tiens ! Et une fois de plus, pour un film adapté d’un roman, que j’ai eu la chance de lire juste avant. Un roman, ET une bande dessinée… j’aurai donc pu profiter de trois « versions » différentes de cette histoire… 🙂  

Résumé : Nous sommes dans les années 1950. Au large de Boston, sur un îlot nommé « Shutter Island », se dresse un groupe de bâtiments à l’allure sinistre. C’est un hôpital psychiatrique dont les patients, tous gravement atteints, ont commis des meurtres. Lorsque le ferry assurant la liaison avec le continent aborde ce jour-là, deux hommes en descendent : le marshal Teddy Daniels, et son coéquipier Chuck Aule. Ils sont venus à la demande des autorités de la prison-hôpital car l’une des patientes, Rachel Solando, manque à l’appel. Comment a-t-elle pu sortir d’une cellule fermée à clé de l’extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente.. Œuvre incohérente d’une malade, ou cryptogramme ? Au fur et à mesure que le temps passe, les deux policiers s’enfoncent dans un monde de plus en plus opaque et angoissant…

Ma note : 8/10

Mon avis : J’ai eu du mal à accrocher au départ. Les 70 premières pages m’ont paru longues, l’histoire lente à démarrer. Mais une fois lancée, j’étais prise dans la tempête, et je n’avais qu’une hâte : comprendre comment tout cela était arrivé, et surtout, savoir comment tout cela allait se terminer… L’intrigue est particulièrement bien menée. La psychologie, ainsi que le rôle, et parfois le passé des personnages principaux (les trois étant liés) sont très bien introduits et mis en scène. L’écriture est plaisante, sans excès. Quant au dénouement, franchement, je tire mon chapeau (que je n’ai pas) ! Je me suis beaucoup plue à échafauder mes propres hypothèses, et pourtant, je n’ai pas réussi à trouver la chute exacte. 🙂 Puis Térence m’a prêté la version « BD »,
quelques jours avant que l’on aille voir le film.

Ma note : 6/10

Mon avis : Pas facile de retranscrire en dessin l’ambiance pesante, angoissante, qui se dégage de cette histoire. Christian De Metter, à l’aquarelle et tout en nuances sépia, s’en tire pourtant plutôt bien. L’atmosphère lourde et mystérieuse est assez bien rendue dans certaines planches, sombres, et dénuées de dialogues et de textes superflus. Un bémol pourtant ; les traits des personnages semblent souvent figés, voire inexpressifs. Sur l’image ci-dessus, par exemple : on n’a pas trop l’impression que le marshal, qui ajuste tranquillement son couvre-chef sur sa tête, vient de « lâcher un renard » ! 🙂