Cosmétiques maison

Après avoir visité une savonnerie artisanale (celle de la basilique Notre-Dame de Montligeon, lors de nos vacances en Normandie), j’étais tentée de me lancer un nouveau défi : fabriquer mon propre savon 🙂

La méthode de la saponification à froid est très bien expliquée sur le site Aroma-Zone, où j’avais déjà l’habitude de commander mes produits cosmétiques bio. J’avais pris des notes de la recette exacte que je m’étais concoctée… malheureusement, elle a disparu lorsque mon PC a décidé qu’il ne redémarrerait plus, et que je devrais restaurer la version d’usine (me faisant perdre certains documents, photos et dessins que je n’avais pas encore eu le temps de sauvegarder par ailleurs… >:-( groumpf !). Je vais essayer de me remémorer des proportions d’après les photos et le détail de ma commande…

Tout ça aurait du me permettre de faire entre 36 et 45 savons de 100 g (si je n’avais pas foiré la première fournée en remplaçant la soude caustique par… de la soude tout court >__< … il est impératif d’avoir de la soude caustique ! sinon la saponification ne prendra pas…)

Si vous optez pour de la soude en cristaux, il vous faudra préparer une solution de soude. Les quantités (de soude et d’eau) doivent être calculées et pesées très précisément… tout est bien expliqué sur le site, étape par étape…  Parmi les huiles que j’ai choisi, l’huile de coprah est la seule à être solide à température ambiante… Il faut en faire fondre un peu au bain-marie avant de la peser (ne faites pas, comme moi, trop chauffer la bouteille, sinon elle sera toute déformée !)…Pour ma solution de soude : 98 grammes (pas 100 ! ni 99… !) de cristaux de soude caustique…… à diluer dans 228 grammes (pas 230 !…) d’eau (j’ai pris de l’eau minérale normale).On met ses gants (et ses lunettes, si vous n’en portez pas), on fait gaffe… et on verse les cristaux de soude dans l’eau (pas l’inverse !) ; pour ce faire, on se place dans un endroit bien aéré, et sans enfants curieux à proximité.La réaction est exothermique : ça chauffe ! Touiller avec une cuiller en bois, ou à défaut, des baguettes de resto chinois :-pPendant que la solution de soude refroidit tranquillement dehors, peser et mélanger vos huiles. Si mes souvenirs sont bons, j’ai utilisé 250 ml d’huile d’abricot, 250 ml d’huile de ricin, et 250 ml d’huile de Coprah (j’ai transvidé une partie de l’huile fondue dans le récipient vide d’huile d’abricot)… ce qui me fait 750 ml d’huile.On verse la solution de soude dans l’huile (et pas l’inverse !), et on mélange avec un robot pour faire de la soupe (je ne sais plus le nom), par petites touches pour ne pas que le moteur s’échauffe trop. La saponification se fait en quelques minutes ; le mélange blanchit et s’épaissit (un peu comme de la mayo)… (ne goûtez pas, ce n’est pas du tout de la mayo).Quand le phénomène de trace est obtenu (encore une fois, tout est expliqué parfaitement sur la page Aroma-Zone), on rajoute un petit peu d’huile (j’ai choisi l’huile d’avocat) si l’on souhaite un savon surgras. On peut alors ajouter les additifs : essences qui sentent bon, colorants, exfoliants… j’ai mis des colorants naturels à base d’ocre et de terre de je ne sais plus quoi (j’en ai mis trop !), de l’huile essentielle d’abricot pour l’odeur (j’en ai pas mis assez ! on ne sent rien avec la quantité suggérée sur le site…), et des noyaux d’olive broyés pour le petit effet exfoliant. Si c’était à refaire : je ne mettrai pas plus d’huile (mon savon est un peu mou), très peu ou pas de colorant (ça sert à rien), pas non plus d’exfoliant (c’est u peu bizarre), et beaucoup plus de parfum (j’ai un truc qui s’appelle « senteur lactée », j’essaierai celui là). Ensuite on moule les savons ! Finalement j’en obtiens 9 et non pas 10…On met du film alimentaire autour, et des serviettes par-dessus pour les conserver au « chaud » pendant que la saponification se poursuit… On laisse prendre pendant au moins 2 jours…Puis on peut les démouler ! ta-daa !! … mais ! on ne peut toujours pas les utiliser… Il faudra être patient, et les laisser sécher plusieurs semaines, avant qu’ils ne soient plus du tout caustiques, et assez solides.

Verdict : ma recette n’est pas trop mal dans l’ensemble. Les savons moussent bien, sont bien « gras » et laissent la peau propre sans la dessécher. Par contre, ils restent un peu mous sur le dessous ; ne sentent pas grand-chose… et la plupart des grains exfoliants ont migré vers le milieu… n__o Plus tard, j’ai aussi préparé deux produits pour les cheveux… Un spray hydratant à l’aloé vera et à la glycérine (recette sur le blog de Mini), et un baume nourrissant à l’hydrolat de bambou et à la vanille (recette Aroma Zone). Ils sont tous les deux assez satisfaisants, rapport au peu de temps nécessaire pour les préparer et au coût abordable par rapport aux cosmétiques pro… Ils règlent bien le problème des cheveux secs, rêches et des frisottis… par contre, ils laissent un dépôt sur le cheveu et l’alourdissent un peu, forcément… on ne peut pas tout avoir… (si ?).