Test : les couches lavables

Bonjour tout le monde ! Après plus d’un mois et demi d’utilisation (maintenant que l’on est bien rodés !), je vous propose un petit tour d’horizon sur mon expérience personnelle des couches lavables.

Mél en rajoute une couche !

POURQUOI S’EMBÊTER AVEC DES COUCHES LAVABLES ?

Rapidement :

1) Primo, c’est écologique. Si on considère qu’on change son bébé 5 à 6 fois par jour, il lui faudra environ 5.000 couches jetables de sa naissance à sa propreté ; ce qui représente à peu près une tonne de déchets. Sans compter le nombre d’arbres abattus, les quantités d’eau et d’énergie nécessaires à leur production, les quelques 200 ans qu’il faut pour qu’une couche enfouie soit dégradée, ou les polluants émis si on les incinère… et j’en passe.

2) Deuxio, c’est sain. Pas de produits chimiques en contact avec les fesses délicates de votre bébé (hormis la lessive, qui est la même que pour ses vêtements). Au final, moins de risque d’allergies et d’érythèmes fessiers.

3) Tertio, c’est économique. Sur le coup, ça ne paraît pas trop ; il y a un investissement de départ non négligeable. Concrètement, moi, ça m’a coûté 450 euros. Auxquels il faut ajouter le coût des lessives (coût de l’eau, de l’électricité, du savon…) ; pour des cycles longs, à raison d’une lessive tous les trois jours pendant 2 ans et demi, je compte environ 160 euros. Ce qui nous fait 610 euros sur les 2,5 ans (en supposant qu’il ne me faille pas racheter de couches plus grandes). Si j’utilisais des jetables, achetées en grandes quantités pour profiter des meilleurs prix, cela me reviendrait à… environ 1.200 euros. Soit, grosso modo, le double.

TE1, TE2, TE3, CLASSIQUES… QUEL MODÈLE CHOISIR ?

Alors, j’avoue qu’entre les TE1 (Tout En 1), TE2, TE3 etc. je m’y perds un peu. Si vous êtes comme moi, je vous invite donc à consulter le dossier comparatif sur le site de Lilinappy, qui est très bien fait. A priori, celles que j’ai choisies, les Close Pop-In Bambou, peuvent être utilisées comme des TE1 ou TE2. Elles se composent d’une culotte imperméable, dans laquelle sont pressionnés des inserts, que l’on peut donc remplacer sans forcément changer de culotte si ça n’est pas nécessaire. La culotte (imperméable) est 100% polyester, et les inserts (absorbants) en éponge de bambou. Ce sont des tailles uniques : elles sont censées être utilisables de la naissance à la propreté, la hauteur de la couche étant réglable grâce à un système de pressions sur le devant (à voir : cela me semble compromis pour les bébés à grosses cuisses).

Mon avis sur les Close Pop-In Bambou : pour l’instant, que du bien.

A l’utilisation : zéro fuite si la couche est bien mise (bien vérifier que les goussets entourent bien la cuisse : sans qu’on puisse y glisser le doigt, mais sans trop serrer non plus) ; même après 10 heures de dodo, si l’on utilise en plus un « booster nuit » (les trucs gris sur la photo ci-dessus ; c’est doux !) ; et surtout, zéro fesse rouge. Je ne garantis pas d’aussi bons résultats si vous attendez trop longtemps bien sûr, tout dépend de votre bébé… Mais ma puce les remplit bien, soyez en sûrs. J’utilise une feuille de protection pour retenir le plus gros des selles ; certaines sont biodégradables et peuvent être jetées dans les toilettes ; moi, dans le doute, je les jette à la poubelle.

A l’entretien : elles passent très bien en machine ; même si je préfère sécher les culottes à l’air libre par précaution. Les boosters nuit, qui ont une face en micropolaire (100% polyester) et l’autre en éponge de bambou (30% coton, 70% bambou) sont faciles à essorer et sèchent particulièrement bien. Pensez bien à repositionner les scratchs sur leur bande pour éviter que les couches s’accrochent entre elles et ne s’abîment.

COMBIEN IL EN FAUT ?

Si comme moi vous voulez faire du 100% couches lavables (ayant la chance d’avoir une nounou qui n’a rien contre), et si vous voulez éviter de devoir faire une lessive tous les jours, il en faut un certain nombre. Personnellement, j’en ai 16 (le lot de 10 ci-dessus, vendu avec 3 boosters nuits, un petit sac et un rouleau de papier absorbant ; et 3 x 2 avec de jolis motifs :

16 couches donc. J’ai aussi acheté 12 inserts + boosters jours en bambou (en gros, toute la partie absorbante que l’on peut changer) :

J’ai aussi pris des boosters jours seuls (la plus petite partie absorbante, celle du dessus) ; si j’avais su, je ne l’aurais pas fait, car je change systématiquement l’insert ET le booster en même temps (ma petite chérie faisant d’énormes pipis). En plus, les boosters jours vendus séparément (par lots de 3 sur le site où je suis allée) n’ont pas la petite étiquette qui permet de les pressionner à l’insert. J’utilise aussi des lingettes lavables. Et deux sacs imperméables pour y stocker les couches sales en attente d’être lavées.

COMBIEN ÇA COÛTE ?

Comme je le disais plus haut, tout ceci représente un budget initial d’environ 450 euros. Si je peux me permettre un petit conseil (que je n’ai moi-même pas suivi ; mais j’ai eu de la chance !) ; testez d’abord une ou deux couches, avant d’acheter le pack complet. S’il faut dépenser autant d’argent, il vaut mieux être sûr que le modèle choisi vous convienne…

Il faut penser aussi au prix des lessives supplémentaires que les couches lavables vont entraîner ; le coût peut être estimé à 0,85 euros par lessive, mais vraiment à la louche, car tout dépend de la consommation de votre machine, du prix de l’électricité et de l’eau dans votre commune, de la température et de la longueur du cycle choisi etc. Pour ma part, j’estime à 160 euros le coût des lessives sur 2,5 ans (ou : 128 euros pour 2 ans ; 192 euros pour 3 ans).

Au total, mes couches lavables devraient me coûter un peu plus de 600 euros ; ce qui est deux fois moins que ce que je dépenserais en couches lavables (en tenant compte des meilleurs prix).

ET L’ENTRETIEN DANS TOUT ÇA ?

A l’usage, j’ai donc deux sacs qui me permettent de stocker les couches sales « au sec » (certains les stockent dans un seau plein d’eau mais je trouve ça limite niveau hygiène). Par contre, je les rince bien et les essore avant de les entreposer, afin d’éliminer l’urine, qui finirait par abimer les fibres de bambou si elle restait trop longtemps en contact. Je sépare les inserts des culottes. Je dépose une lingette avec quelques gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé au fond du sac, à la fois pour éliminer les mauvaises odeurs, et parce que cette essence a des propriétés antibactériennes, antivirales, antifongiques et antiparasitaires notoires. Si les inserts sont particulièrement sales, je les prélave à la main avec du savon de Marseille, afin d’éliminer le plus gros des tâches.

Quand les sacs sont remplis, soit au bout de 2 ou 3 jours, je mets tout à la machine. J’utilise ma lessive habituelle (Le Chat Expert, pour les intimes), car elle convient bien à bébé. J’ajoute un peu de poudre de Perlimpimpin pour les tâches rebelles. Je lave à 60°C (j’ai testé 50°C, mais c’est insuffisant), en cycle long. Comme j’utilise une lessive liquide classique, tous les deux ou trois mois je dois décrasser mes inserts et boosters en les lavant à 90°C, afin qu’ils restent bien absorbants. Je sèche les inserts et boosters au sèche-linge, et les couches imperméables sur l’étendoir. Notez que les sacs qui servent à entreposer les couches ne passent pas à la machine, en tous cas pas au sèche-linge ; ne faites pas la même erreur que moi ! Sur mes deux sacs, l’un a ainsi perdu son imperméabilité (la couche imperméable est toute fissurée ; je ne sais pas si c’est la température du lavage ou le séchage qui a fait ça).

Voilà, je pense que j’ai fait à peu près le tour. J’espère que ce petit topo sera utile à quelqu’un 🙂 en attendant… merci de m’avoir lue !

PS : Juste un dernier petit détail, pensez qu’il vous faudra peut être une taille au-dessus de la taille habituelle pour les bodys et vêtements ! moi c’est le cas, on est au 6 mois pour les bodys.

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